Mathilda, son arrivée a eté un immense bonheur. Et puis, au fil des jours, j'ai découvert qu'elle était différente, que la nature avait mal fait le travail dans son petit organisme. J'ai tremblé jour et nuit pour la garder en vie et elle m'a beaucoup aidée. Cette petite était une battante, elle voulait vivre à tout prix. Elle a supporté des traitements très lourds avec un courage surhumain et j'ai constaté avec étonnement qu'elle savait gérer ses crises et neutraliser son stress.Mon admiration pour sa dignité devant la maladie ont toujours été sans limites.
Il a fallu qu'une redoutable épidémie de toux du chenil vienne anéantir un combat de 6 années! J'ai vu dans son regard qu'elle me disait adieu, blottie dans mes bras: "Maman, pardonne-moi, je dois te quitter et pourtant, je le voulais pas!"
"Mathilda, ma fille chérie, ma Nanette, depuis le 10 juillet, je suis en manque de ton odeur, de ton regard, de ta voix, de ton petit corps rebelle et tendre, de ta langue si douce sur mes joues... Je suis en manque de tes colères, de tes câlins, de tout!
Je me passe en boucle tes derniers moments et pourtant, je n'arrive pas à le croire et je t'attends... Depuis 6 ans, je vivais recluse à tes côtés et ces années d'amour et d'angoisse, de rires et de larmes, ont été les plus belles de ma vie!
Je souffre d'un mal sournois que je n'ose pas nommer car il est immense mais impalpable, ton absence est temporaire, je vais me réveiller!
Mais je suis perdue, je le sais!!!
Jeu 18 Juil - 10:48